Remarque préliminaire
Tout catholique sait – ou du moins devrait savoir –
que le seul et unique texte des Ecritures certifié par le Magistère infaillible
de l’Eglise comme inspiré par l’Esprit
Saint est le texte de la VULGATE,
qui est la traduction de la Bible faite par saint Jérôme. Cette traduction a
été contrôlée par le Concile de Trente et imposée comme seul et unique texte
officiel de l’Eglise catholique latine. C’est pourquoi toutes les citations de
cette étude seront tout d’abord faites dans ce texte latin, puis traduites en
français de la façon la plus littérale possible. Une traduction mot à mot n’est
en effet pas réalisable, car l’extrême concision du latin ne peut pratiquement
jamais être exprimée en français, langue dont le génie est la précision, ce qui
exige une explicitation de la concision latine,
Signification du mot ANTI-CHRIST
Le mot ANTI-CHRIST vient du mot latin ANTI-CHRISTUS
qui vient lui-même du mot grec ANTI-XRISTOS.
Ce mot grec n’est employé que par l’Apôtre saint Jean dans ses deux premières
Epîtres [I, 2, 22 ; 4, 3 ; II, 7] et il a chaque fois été transcrit
dans la Vulgate par le mot ANTI-CHRISTUS. C’est pourquoi la signification
exacte du mot doit être recherchée dans le grec. La préposition grecque « ANTI » veut dire : « au
lieu de ; à la place de ; à l’égal de ». Dans les mots composés,
comme c’est le cas ici, cette préposition a pratiquement toujours le sens de
« CONTRE ». La définition
et signification du mot ANTI-XRISTOS – ANTI-CHRISTUS – ANTI-CHRIST est
donc : QUICONQUE SE PRÉSENTE EN
LIEU ET PLACE DU CHRIST, À L’ÉGAL DU CHRIST, CONTRE LE CHRIST.
Erreur de traduction par ANTÉCHRIST
Le mot « Anté-Christ »,
formé par la préposition latine « ante » [devant ; avant] et par
le mot grec « Xristos » [oint] est tout d’abord une monstruosité
étymologique, qui aurait d’ailleurs dû être rendue par CONTRA-CHRISTUS
CONTRE-CHRIST pour traduire exactement le sens de la préposition grecque
« anti ». Il est ensuite une erreur flagrante de traduction du mot
grec latinisé en ANTI-CHRISTUS. Mais il est surtout une falsification très
grave. En effet, en occultant la vraie signification, il rend encore plus
difficile l’identification de l’Anti-Christ, dont l’une des marques distinctives
est L’HYPOCRISIE.
La préposition latine « ante » veut dire
« devant » ou « avant ». Définir l’Anti-Christ comme celui
et ceux que seraient « devant le Christ » est une erreur totale, car
devant le Christ il n’y a et ne peut y avoir que la Cour Céleste, tous les
Anti-Christ ayant été mis sous ses pieds ainsi que nous l’enseigne l’Ecriture.
Quant à l’autre définition – comme celui et ceux qui seraient « avant le
Christ » - une telle définition est tout aussi fausse, car l’Anti-Christ
est très précisément celui et ceux qui viennent APRÈS le Christ. Le Christ nous a d’ailleurs indiqué d’une façon
aussi claire que précise qui est l’ANTI-CHRIST : « QUI NON EST MECUM,
CONTRA ME EST - QUI N’EST PAS AVEC
MOI EST CONTRE MOI ». [Luc, 11,
23]
L’Apocalypse : récit du triomphe de L’AGNEAU sur
L’ANTI-CHRIST
L’apocalypse est le livre dans lequel l’Apôtre saint
Jean raconte dans une grandiose et fulgurante synthèse de toute l’histoire
humaine le triomphe de L’AGNEAU sur L’ANTI-CHRIST, symbolisé principalement par
les DEUX BÊTES. L’Apocalypse est
l’explicitation de ce que nous lisons dans le Psaume 109 : « Dixit
Dominus Domino meo : Sede a dextris meis, donec ponam inimicos tuos
scabellum pedum tuorum… Dominus a dextris tuis confregit in die irae suae
reges. Judicabit in nationibus, implevit ruinas ; conquassabit capita in
terra multorum. – Le Seigneur dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite
jusqu’à que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds… Le Seigneur à ta
droite [Le Christ – l’Agneau] brisera les rois au jour de sa colère. Il fera
tomber son jugement sur les Nations, les remplira de décombres ; il
fracassera les têtes sur la terre de multitudes [constituées en Nations] ».
[Ps. 109, 1 et 5-6]
Bref exposé sur le symbolisme de la PREMIÈRE BÊTE
La PREMIÈRE BÊTE symbolise le monde politico-économique
qui se construit sans Dieu et contre Dieu. Cette Bête monstrueuse est la
synthèse de tous les Pouvoirs politico-économiques qui ont paru sur la terre
pour tenter d’usurper la place de Dieu et de son Christ, ainsi que nous le
lisons au Psaume 2 : « Astiterunt reges terrae et principes
convenerunt in unum adversus Dominum et adversus Christum ejus… Qui habitat in
coelis irridebit eos et Dominus subsannabit eos… Postula a me et dabo tibi
gentes hereditatem tuam et possessionem terminos terrae. – Les rois de la terre
s’insurgent et les princes se coalisent contre le Seigneur et contre son Christ…
Mais celui qui habite dans les Cieux se rit d’eux et le Seigneur les considère
comme des bouffons… Demande-le moi et je te donnerai les Nations pour héritage
et les confins de la terre pour possession ».
[Ps. 2, 2, 4 et 8]
A la veille du JOUR DE LA COLÈRE DE L’AGNEAU, la
REMIÈRE BÊTE sera parvenue à l’apogée de sa puissance de malfaisance
« adversus Dominum et adversus Christum ejus – CONTRE le Seigneur et CONTRE
le Christ, ce qui est la définition même de l’Anti-Christ. Cette Bête se
caractérise de façon toute spéciale par l’une de ses Têtes : « Et
vidi unum de capitibus suis quasi occisum in mortem : et plaga mortis ejus
curata est – Et je vis une de ses Têtes comme blessée à mort : et la plaie
de sa mort est guérie ». [Apoc. 13, 3] Et c’est cette guérison
« miraculeuse » qui fait l’admiration du monde et l’incite à
« adorer » c’est-à-dire à se soumettre entièrement à la PREMIÈRE BÊTE,
« cujus curata est plaga mortis… quae habet plagam gladii, et vixit – dont
la plaie mortelle est guérie… qui a la plaie du glaive et qui vit ».
[Apoc. 13, 12 et 14] Cette Tête blessée à mort et qui vit symbolise les Juifs
déicides dont saint Paul dit dans sa Première Epître aux Thessaloniciens :
« qui et Dominum occiderunt Jesum, et prophetas, et nos persecuti sunt et Deo non placent et omnibus hominibus
adversantur… ut impleant peccata semper : PERVENIT IRA DEI SUPER ILLOS
USQUE IN FINEM. – Qui ont tué le Seigneur Jésus et les Prophètes, qui nous ont
persécutés, qui ne plaisent pas à Dieu et qui sont les adversaires de tous les
hommes… afin qu’ils mettent toujours un comble à leurs péchés : LA COLÈRE
DE DIEU EST EN EFFET TOMBÉE SUR EUX ET Y DEMEURERA JUSQU’À LA FIN ». [I
Thess. 2, 15-16]
Le moyen de domination mondiale de la PREMIÈRE BÊTE
« Non potestis Deo servire, et Mammonae » a
dit le Christ : « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon ».
[Matth. 6, 24] Il n’y a effectivement que deux Maîtres : Dieu à qui
appartient de droit le monde puisqu’Il en est le Créateur et Mammon qui est le
seul moyen par lequel tous ceux qui sont « adversus Dominum et adversus
Christum ejus » essaient de Lui ravir son héritage. [Cf. Ps. 2 et la
Parabole des Vignerons déicides] Le chapitre 13 de l’Apocalypse dit exactement
la même chose : « EMERE AUT
VENDERE – ACHETER OU VENDRE » [Ap. 13, 17] c’est-à-dire la puissance économico/financière
qui est clairement désignée comme l’instrument de domination planétaire dont
use la PREMIÈRE BÊTE pour établir son empire éphémère et promis à la ruine
totale. Et force est bien de reconnaître que les Juifs renégats sont les
maîtres incontestés de la finance mondiale et c’est sous leur impulsion et leur
direction que la règle fondamentale de ce que l’on appelle encore très improprement
la « politique » est devenue une affaire exclusivement économico-financière.
Le but suprême, c’est la conquête du MARCHÉ PLANÉTAIRE. Pour ce faire, les
Juifs des Etats-Unis s’allient aux Soviétiques par-dessus la tête des Européens
et s’ils ne parviennent pas à se rendre maîtres du « grand marché
européen » en gestation, ils n’hésiteront pas un seul instant à provoquer
le déferlement sur l’Europe des hordes soviétiques dans une guerre-éclair.
C’est ce qui a été prédit par la Vierge Marie à Fatima et qui se réalisera donc
infailliblement, car l’Europe apostate n’a tenu aucun compte de Ses suppliques.
C’est d’ailleurs lors de cet embrasement que la Rome apostate, la PROSTITUÉE
FAMEUSE, sera anéantie…
666 : la marque de la PREMIÈRE BÊTE
L’Apôtre saint Jean a écrit l’Apocalypse en grec.
C’est donc dans la langue grecque qu’il faut chercher la signification du
chiffre mystérieux 666. Les Grecs employaient pour chiffre des lettres de leur
alphabet. Toutefois le chiffre 6 est représenté par un signe
particulier appelé « épisèmon » - qui veut dire « marqué d’un
signe » employé comme adjectif et « empreinte d’une monnaie » lorsqu’il
est employé comme nom. Et la valeur numérique du mot « épisèmon » est
précisément 666 ! Comme ce « chiffre » sert à acheter et à
vendre, il est clair qu’il désigne la monnaie, l’argent. Et ceux qui portent
cette marque au front ou à la main sont tous ceux qui sont entièrement asservis
à l’argent par leur travail manuel ou intellectuel, en fait, comme le dit aussi
le texte : pratiquement la totalité de l’humanité.
Nous lisons en effet : « Et faciet omnes
pusillos, et magnos, et divites, et pauperes, et liberos, et servos habere
characterem in dextera manu sua, aut in frontibus suis. Et ne quis possit
emere, aut vendere, nisi habet characterem, aut nomen bestiae, aut nominis
ejus ». [Ap. 13, 16-17] « Et [la DEUXIÈME BÊTE] fera que tous, petits
et grands, riches et pauvres, indépendants ou ouvriers, aient la marque sur
leur main droite ou sur le front. Et que personne ne puisse acheter ou vendre,
à part celui qui a la marque ou le nom de la Bête ou le nombre de son
nom ». Le moyen de domination et d’asservissement de toutes les classes de
la société est donc bien l’argent. Et tout le chapitre 18 de l’Apocalypse –
qu’il serait trop long de citer ici – montre le rôle décisif joué par la
puissance économico-financière. La chute de Babylone – prélude à la fin – est
décrite comme une gigantesque crise économique :
« Et negotiatores terrae flebunt, et lugent super
illam : quoniam merces eorum nemo emet amplius… Mercatores horum, qui
divites facti sunt, ab ea longe stabunt propter timorem tormentorum ejus,
flentes ac lugentes… et miserunt pulverem super capita sua et clamaverunt
dicentes : Vae, vae civitas illa magna, in qua divites facti sunt omnes,
qui habebant naves in mari de pretiis ejus : quia una hora desolata est… [18,
11 ; 15 -19] Les marchands de la terre pleureront et se lamenteront sur
elle, car plus personne n’achètera leurs marchandises… Ces marchands qui se
sont enrichis avec elle se tiendront loin d’elle dans la peur de ses tourments,
pleurant et se lamentant… Et se jetant de la poussière sur la tête, ils
s’exclament en pleurant et se lamentant : Malheur ! Malheur ! Ô
cité incomparable et immense dans laquelle tous ceux qui avaient des navires en
mer chargés de marchandises de prix se sont enrichis : parce qu’en une
heure elle a été ravagée ».
« Quoniam una hora destitutae sunt tantae
divitiae…Parce qu’en une heure tant de richesses ont été anéanties… » [Ap.
18, 17]
Tous ces textes prouvent à l’évidence que L’ARGENT, la
quête de L’ARGENT, a remplacé progressivement Dieu et la quête de Dieu et est
devenu LA NORME SUPRÊME. C’est donc très logiquement que le châtiment s’exercera
sous la forme d’une destruction entraînant une crise économique planétaire
préludant à la fin marquée par le Retour du Christ pour inaugurer le RÈGNE DE
MILLE ANS.
666 n’est donc nullement le nombre ou chiffre d’un
quelconque individu ou de mot comme « apostat », par exemple, car ce
n’est pas avec le nom d’un individu ou avec de l’apostasie que l’on achète,
vend et commerce, mais avec de
L’ARGENT.
La DEUXIÈME BÊTE ou PSEUDO-PROPHÈTE
La PREMIÈRE BÊTE a comme propagandiste une DEUXIÈME BÊTE présentée de la manière
suivante : « Et vidi aliam bestiam ascendentem de terra et habebat
cornua duo similia AGNI et
loquebatur sicut draco. Et potestatem prioris bestiae omnem faciebat in conspectu
ejus : et fecit terram et habitantes in ea adorare bestiam primam cujus
curata est plaga mortis [Ap. 13, 11-12] – Et je vis une autre bête s’élevant de
la terre et elle avait deux cornes semblables à celles de l’Agneau et elle
parlait comme le dragon. Et elle établissait le pouvoir de la première bête en
tous domaines suivant la vue [les plans] de cette première bête : et elle
fit que la terre et ceux qui y habitent se soumirent entièrement à la première
Bête dont la plaie mortelle a été guérie ».
Cette DEUXIÈME BÊTE nous est tout d’abord présentée
comme un produit ou émanation exclusivement terrestre. Comme il s’agit d’une
personne, puisqu’elle est ensuite désignée sous le terme de
« PSEUDO-PROPHETA – PSEUDO-PROPHÈTE » [Ap. 19, 20] il faut donc lui
appliquer ce que saint Paul déclare en I Cor. 2, 14 : « Animalis
autem homo non percipit ea, quae sunt Spiritus Dei : stultitia enim est
illi et non potest intelligere… - L’homme animal ne perçoit pas ce qui est de
l’Esprit de Dieu : c’est en effet stupidités pour lui et il ne peut le
comprendre… »
Cet homme-animal – expression qui convient en tous
points à un individu symbolisé par une bête – nous est ensuite montré comme un
monstre D’HYPOCRISIE. Il exhibe en
effet « deux cornes semblables à celle de l’Agneau » mais « il
parle comme le dragon ». Il y a là une très nette progression dans
l’hypocrisie. Le Christ nous avait en effet mis en garde contre les loups
déguisés en brebis. [Matth. 7, 15] A la fin, c’est donc Satan lui-même sous
l’apparence du Christ !
Et habebat cornua duo similia AGNI.
Dans toute l’Apocalypse L’AGNEAU désigne toujours le Christ. Selon le symbolisme de la
Bible, les cornes représentent le
pouvoir et la puissance. Cet homme-animal, monstre d’hypocrisie, se présente
donc au monde comme revêtu du pouvoir et de la puissance du Christ. Or il n’y a
qu’une seule et unique personne qui puisse se présenter au monde comme le
« lieutenant » du Christ sur terre : LE PAPE. Cet homme-animal est donc parvenu par ruse et hypocrisie –
par crime - à usurper le Siège de Pierre ! L’usurpation du Siège de Pierre
par l’Anti-Christ est une donnée de la Tradition que l’Eglise latine – pour des
motifs bien compréhensibles – a toujours soigneusement occultée. Les Orthodoxes
et les Protestants – notamment Luther – ne se sont jamais privés de se servir
de cette Tradition pour combattre la Papauté. Mais rarissimes ont été les
auteurs catholiques qui ont osé faire état de cette Tradition, qui remonte très
probablement à l’Apôtre saint Jean lui-même. On peut citer le Bienheureux
Barthélemy Holzhauser [1613-1658] qui intitula un chapitre de son interprétation
de l’Apocalypse : « De
l’Antipape abominable et scélérat idolâtre qui déchirera l’Eglise d’Occident et
fera adorer la première bête ».
Ce chapitre est précisément le commentaire du verset
13, 11 : « Et je vis une autre bête s’élever de la terre, qui avait
deux cornes semblables à celles de l’Agneau et qui parlait comme le
dragon ». Le Jésuite chilien Manuel LACUNZA Y DIAS [1731-1801] s’est fait
aussi l’écho de cette Tradition dans son livre non traduit en français « LA
VENIDA DEL MESIAS EN GLORIA Y MAJESTAD », mais en précisant très justement
que c’est à cause de l’apostasie du clergé catholique qu’une telle
« abomination de la désolation » pourra se produire, tout comme
l’apostasie du clergé de l’Ancienne Alliance avait fini par produire des
monstres de la stature de Anne et Caïphe – papes de l’Ancienne Alliance – et
néanmoins dénoncés par le Christ comme déicides dans la Parabole des Vignerons
déicides. C’est cette Tradition complètement occultée dans l’Eglise d’Occident
que la Vierge Marie est venue rappeler à La Salette en prophétisant :
« ROME DEVIENDRA LE SIÈGE DE L’ANTI-CHRIST ».
Cette « ROME » que saint
Pierre désignera lui-même comme la véritable « BABYLONE » ! [I
Pierre 5, 13]
C’est encore cette Tradition que Léon XIII a rappelée
lorsqu’il a écrit dans son « EXORCISME CONTRE SATAN ET LES ANGES
APOSTATS » : « Là où fut
institué le Siège du bienheureux Pierre et la chaire de Vérité, là ils ont posé
le trône de leur abomination dans l’impiété : en sorte que le pasteur
étant frappé, le troupeau puisse être dispersé ». Léon XIII affirme
donc de façon encore plus précise que la Vierge Marie à La Salette que c’est
sur le Siège de Pierre que le dragon posera le trône de l’Anti-Christ.
[Il est à noter que tous ceux qui préparaient de
longue date le voie pour la prise de possession du Siège de Pierre par
l’Anti-Christ ont purement et simplement supprimé ce passage dans toutes les
éditions postérieures à l’édition originale !]
Vu ce qui précède, le terme d’ANTI-CHRIST s’applique de façon parfaite à la DEUXIÈME BÊTE ou
FAUX-PROPHÈTE, qui, comme on vient de le voir, est un ou plusieurs ANTI-PAPES.
Et loquebatrur sicut draco.
La DEUXIÈME BÊTE, ou FAUX-PRO-PHÈTE, ou ANTI-PAPE
parle comme le DRAGON, c’est-à-dire comme l’ANTIQUE SERPENT du Paradis
terrestre, ainsi que nous le lisons au chapitre 20 de l’Apocalypse :
« Et apprehendit DRACO-NEM,
SERPENTEM ANTIQUUM, qui est diabolus et satanas…[L’Ange] captura le dragon,
l’antique serpent, qui est le diable et satan… » [20, 2]
Il est donc indispensable – pour avoir une claire
compréhension de l’action de la DEUXIÈME BÊTE ou ANTI-PAPE – de se reporter au
texte de la Genèse, où sont rapportés le discours et l’action du DRAGON. Ce
discours tient en quelques mots : « [Serpens] dixit ad
mulierem : Cur praecepit vobis Deus ut non comederetis de omni ligno de paradisi ?... Dicit
autem serpens ad mulierem : Nequaquam morte moriemini. Scit enim Deus quod
in quocumque die comederetis ex eo, aperientur oculi vestri : et eritis sicut
dii, scientes bonum et malum ». [Gen. 3, 1 et 4-5] « [Le serpent] dit
à la femme : pourquoi Dieu vous a-t-il ordonné de ne pas manger de tout
arbre du paradis ? [Premier et énorme mensonge qui inverse totalement
l’ordre de Dieu]… Le serpent dit alors à la femme : En aucune façon vous
ne mourrez de mort. Dieu sait en effet que le jour où vous en mangerez, vos
yeux s’ouvriront : et vous serez comme des dieux, sachant le bien et le
mal ». [Enormes mensonges à nouveau, dont le plus énorme est certainement
d’insinuer à cette malheureuse Eve qu’elle apprendra à connaître le bien et le
mal en mangeant de l’arbre, alors même qu’Eve, tout comme Adam, sait déjà
parfaitement et en toute certitude que le BIEN est l’obéissance à l’ordre de Dieu
et le MAL la désobéissance à ce même ordre !]
Sur quel objet portait cet ordre ?
Le discours de l’ANTIQUE SERPENT, tel que rapporté
ci-dessus, ne nous indique pas du tout sur quel OBJET PRÉCIS portait l’ordre de
Dieu. Cet « objet » est clairement indiqué au verset 7 qui est comme
le verset-charnière de tout le récit de la faute originelle :
« Et
aperti sunt oculi amborum : cumque cognovissent se esse nudos, consuerunt
folia ficus et fecerunt sibi perizomata – Alors s’ouvrirent les yeux de tous
deux ». Comment et pourquoi ? « Du fait qu’ils avaient connu qu’ils étaient nus, ils tressèrent
des feuilles de figuier et s’en firent des pagnes ».
Une telle traduction paraît parfaitement juste. Elle
n’en est pas moins en totale contradiction avec le contexte du chapitre, car
nous lisons au verset 2, 25 : « Erat autem uterque nudus, Adam
scilicet, et uxor ejus : et non erubescant. – Tous deux étaient nus, Adam
bien sûr et sa femme : et ils n’en rougissaient pas ». Ce n’est donc
pas la faute qui a révélé à Adam et à Eve qu’ils étaient nus, car ils le
savaient avant la transgression de l’ordre de Dieu. Ce qu’ils expérimentent APRÈS la faute n’est donc pas la nudité
en tant que telle, mais la nudité devenue honteuse
et qui les incite à se confectionner des pagnes
pour cacher les organes qui ont servi à commettre la faute. Nous pouvons et
devons l’affirmer en toute certitude, car le sens du verbe « COGNOS-CERE » est donné dans le
même récit au verset 4, 2 : « Adam COGNOVIT uxorem Hevam : quae concepit et peperit Cain. – Nul
ne contestera que la traduction exacte et complète de ce verset est la
suivante : « Adam connut son épouse Eve en s’unissant charnellement à
elle : celle-ci conçut et enfanta Caïn ». Il n’est pas inutile
d’ajouter que le texte de la Genèse utilise comme image de la faute la
« manducation ». L’image est fort bien choisie, car il n’est que trop
évident que la manducation est l’acte par lequel un être incorpore et
s’incorpore un élément qui lui est étranger. En outre, la signification de la
« NUDITÉ » après la faute, comme c’est le cas en l’occurrence, est
clairement indiquée dans le LÉVITIQUE notamment où elle est devenue synonyme de
HONTE – TUPITUDO. Il est
indispensable de lire à ce sujet tout le chapitre 18 du Lévitique où le
« non revelabis turpitudinem – tu ne découvriras la honte » exprime
les rapports sexuels. Ainsi, en tenant compte du contexte, en tenant compte de
toute l’Ecriture – car l’Ecriture ne s’explique que par l’Ecriture – la
traduction exacte et complète du verset 3, 7 est la suivante :
« ALORS
S’OUVRIRENT LES YEUX À TOUS DEUX : DU FAIT QU’ILS AVAIENT EXPÉRIMENTÉ LEUR
NUDITÉ DANS L’ÉTREINTE CHARNELLE, ILS TRESSÈRENT DES FEUILLES DE FIGUIER ET
S’EN FIRENT DES PAGNES ».
L’ordre formel donné par Dieu était donc la défense
expresse faite à Adam et Eve de se reproduire par génération animale. Le
discours et l’action du DRAGON ont donc été de persuader Eve – qui en
persuadera ensuite Adam – que l’union charnelle animale les égalerait à Dieu,
le Bien Suprême, et qu’ils connaîtraient ainsi le bien et le mal. Or, comme
Adam et Eve connaissaient parfaitement le Bien et le mal – sans quoi il n’y
aurait pas de faute – le « eritis sicut dii » veut donc dire :
Il vous appartient à vous-mêmes de décider, comme Dieu, ce qui est bien et
ce qui est mal ; il vous appartient à vous-mêmes d’expérimenter la
véracité ou non de l’ordre formel donné par Dieu : ce qui est un comble
d’orgueil, puisqu’en le faisant ils s’arrogeaient la faculté de juger le
bien-fondé des ordres de leur Créateur !
Après lecture et analyse de textes aussi clairs –
étant entendu que la faute est toujours du domaine de l’esprit – il faut
certainement être d’une totale inconscience et insigne mauvaise foi pour
prétendre que l’objet sur lequel portait
la défense de Dieu n’a pas été l’union charnelle animale de l’homme et de la
femme ! D’ailleurs l’Eglise a toujours enseigné que cette faute se
transmet par la génération charnelle : ce qui est parfaitement logique,
car l’on ne voit vraiment pas comment elle pourrait se transmettre
autrement ! Enfin l’Esprit Saint le dit en toute clarté par la voix du
Psalmiste : « Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum et in peccatis
concepit me mater mea. – Voici en effet que j’ai été conçu dans les iniquités
et c’est dans les péchés que ma mère ma conçu ». [Ps. 50, 7]
Nequaquam morte moriemini
Le « morte moriemini » peut paraître
pléonastique. Il n’en est rien, car ce « mourir de mort » veut dire
que dans le plan initial de Dieu il y avait une autre voie que la
mort-putréfaction pour parvenir à l’état définitif et éternel, ainsi que nous
le savons par l’élévation au Ciel de la Bienheureuse Vierge Marie, ainsi que
par celle de Hénoch et Elie.
Ce « morte moriemini », cette
mort-putréfaction est la sanction de la faute et sa conséquence inéluctable.
Dieu dit à Adam : « In quocumque die comederis morte morieris - Quel que soit le jour où tu en mangeras tu mourras de mort ». [2, 17] Eve,
répondant au Dragon, s’empresse d’atténuer cet ordre : « Et ne
tangeremus illud, ne forte moriemini
– Et nous ne devons pas le toucher, sous peine peut-être de mourir ». Ce qui n’a pu qu’enhardir le Dragon
pour proférer son énorme mensonge : « En aucune façon vous ne mourrez
de mort ».
Le Christ a parlé expressément du discours du Dragon
au Paradis terrestre. S’adressant aux Juifs qui tramaient sa mort, Il leur
lance cette terrifiante affirmation : « Vos ex diabolo estis… ILLE HOMICIDA ERAT AB INITIO… quia mendax est et pater ejus – Vous
êtes de votre père le diable. Celui-ci était homicide dès le commencement… car
il est menteur et père du mensonge ». [Jean 8, 44 ] Si le Christ
dénonce le Diable comme « assassin de l’homme », c’est donc que
l’objet du péché originel contient et doit forcément contenir « en
germe » la mort. L’homme étant un composé d’animalité par la chair et de
divinité par l’esprit, ce germe ou principe de mort ne peut en aucune façon se
trouver dans l’esprit de soi éternel. Il doit donc se trouver dans la chair. La
reproduction par voie charnelle, à la manière de l’animal, est donc bien la
cause de la mort par putréfaction, puisque l’animal ne possède pas en lui de
principe d’immortalité. Le choix libre d’Adam et Eve, fait en toute
connaissance et volonté, contenait a fortiori la mort. Cette faute est d’autant
plus grave que tant Adam que Eve savaient en toute certitude qui ni l’un ni
l’autre n’était un fruit de l’union charnelle, puisque créés tous deux par la
Puissance de Dieu. Il leur appartenait donc de demander à Dieu de les faire
croître et multiplier de la même façon.
L’IMMACULÉE CONCEPTION
A la plénitude des temps, c’est-à-dire lorsque Dieu
décida de réparer la faute originelle, il le fit annoncer par le Roi des
Prophètes, Isaïe : « PROPTER HOC DABIT DOMINUS IPSE VOBIS SIGNUM : ECCE V I R G
O CONCIPIET ET PARIET FILIUM ». [Is.
7, 14] « Pour cela le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici une vierge concevra et enfantera un
fils ». Ce que réalise la Vierge Marie en déclarant : « Quomodo
fiet istud, quoniam virum non cognosco ».
[Luc 1, 34] « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point
d’homme ». N’importe quelle femme et toutes les femmes auraient répondu à
l’Ange : « Je suis fort heureuse de devenir la mère du Messie.
Indiquez-moi donc qui sera mon époux » ! Si la Vierge Marie n’a pas
fait cette réponse, outre qu’elle connaissait la prophétie d’Isaïe, en tant que
Reine des Prophètes, c’est qu’elle avait une connaissance parfaite de ce en quoi
avait consisté la faute originelle. Bien plus, Elle savait parfaitement par ses
bienheureux parents, saint Joachim et sainte Anne, le mystère de sa Conception
Immaculée, donc en dehors des la voie commune ordinaire.
Saint Paul nous le dit dans l’Epître aux Hébreux, dans
un texte qui paraît de prime abord totalement hermétique. Voici ce texte
capital :
« CHRISTUS AUTEM ASSISTENS PONTIFEX FUTURORUM
BONORUM, PER AMPLIUS ET PERFECTIUS TABERNACULUM NON MANUFACTUM, ID EST, NON
HUJUS CREATIONIS : NEQUE PER SANGUINEM HIRCORUM AUT VITULORUM, SED PER
PROPIUM SANGUINEM INTROIVIT SEMEL IN SANCTA, AETERNA REDEMTIONE INVENTA. »
[Hébreux 9, 11-12]
Saint Denys d’Alexandrie [+ 265] traduit et commente
ainsi ce texte admirable et décisif :
« ELLE EST LE TABERNACLE DONT PARLE SAINT PAUL
[Héb. IX, 11] QUI N’A PAS ÉTÉ CONSTRUIT DE MAIN D’HOMME, MAIS PAR LE SAINT
ESPRIT ; DEMEURE SAINTE ET PURE, À JAMAIS DIGNE DE LOUANGE PAR LAQUELLE
« JÉSUS, LE PONTIFE DES BIENS FUTURS, SAINT, INNOCENT, SÉPARÉ DES PÉCHEURS
ET PLUS ÉLEVÉ QUE LES CIEUX [Héb. VII, 25] EST ENTRÉ DANS LE MONDE POUR NOUS
RACHETER, NON PAR LE SANG DES BOUCS ET DES AUTRES ANIMAUX, MAIS AVEC SON PROPRE
SANG PUISÉ AUX ENTRAILLES DE LA VIERGE ». [Lette contre Paul Samosat]
Ainsi, si l’on remplace dans le texte de saint Paul
les images par les réalités qu’elles représentent, la traduction est la
suivante :
« MAIS LE CHRIST, PONTIFE DES BIENS FUTURS, EST
ENTRÉ DANS LE MONDE PAR LA VIERGE, PLUS SUBLIME ET PLUS PARFAITE [que tous les
ministres de l’Ancienne Alliance ] QUI N’A PAS ÉTÉ CONCUE PAR L’HOMME,
C’EST-À-DIRE QUI N’EST PAS DE CETTE CRÉATION : IL S’EST INCARNÉ UNE FOIS
POUR TOUTES, NON PAR LE SANG DES BOUCS OU DES VEAUX, MAIS PAR SON PROPRE SANG
DANS LE SEIN DE LA VIERGE, APPORTANT L’ÉTERNELLE RÉDEMPTION ».
Ainsi qu’on peut le constater, le DOGME DE L’IMMACULÉE
CONCEP-TION n’a nullement été proclamé par Pie IX, le 8 décembre 1854, mais par
saint Paul dans sa sublime Epître aux Hébreux, comme saint Denys d’Alexandrie
l’a si clairement compris et exprimé. On constate donc – non sans stupeur – que
les gens d’Eglise ont mis dix neuf
siècles pour proclamer, avec le maximum de restrictions possibles, ce que
saint Paul avait proclamé avec une netteté et une force incomparable dès
l’origine de l’Eglise ! Il est en effet impensable de seulement imaginer
que saint Paul – le théologien par excellence de la FAUTE ORIGINELLE – ait pu
ignorer le COMMENT DE SA RÉPARATION,
c’est-à-dire LA CONCEPTION IMMACULÉE DE LA VIERGE MARIE. Et il l’affirme
dans un texte décisif qui ne laisse
place à aucune interprétation : La Vierge Marie est un « Tabernacle
qui n’a pas été construit par l’homme ». Elle est donc conçue selon un
mode qui diffère du mode ordinaire et commun à tous les hommes depuis la
transgression originelle. Saint Paul précise encore que la Vierge Marie « n’est pas de cette création » :
Elle a donc été conçue non par la voie charnelle mais par l’intervention du
Saint Esprit, ce qui aurait dû être la voie ordinaire et commune sans le choix
funeste fait par Eve et Adam. A la Vierge Marie s’appliquent donc de façon
parfaite et plénière les paroles de saint Jean « [quae] non ex sanguinibus, neque ex voluntate carnis, neque ex volutate
viri, sed ex Deo [nata est] - Qui n’est pas née du sang, de la
volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais [de la volonté] de
Dieu » pour réparer la transgression originelle.
Il est donc établi de façon claire et irréfutable –
tant par le récit même de la faute que par l’affirmation de saint Paul
concernant la réparation de cette faute – que l’objet de cette transgression a été l’union charnelle à la manière des
animaux, alors même que la procréation aurait dû être réalisée par
l’intervention de Dieu. Car, dans le plan originel, c’est de cette façon
qu’était proposé à l’homme le « POTESTATEM FILIOS DEI FIERI – LE POUVOIR
DE DEVENIR FILS DE DIEU » [Jean 1, 13] la procréation selon le mode animal engendrant la mort ayant été
formellement et expressément interdite par Dieu, notre Père.
Il
est donc établi de façon claire et irréfutable que le discours de L’ANTIQUE SERPENT, DU DRAGON au Paradis
terrestre a été de persuader Eve, qui en persuadera Adam, que l’union charnelle
de l’homme et de la femme était la voie normale et commune pour devenir
« sicut dii – comme des dieux en lieu et place de « filios Dei –
fils de Dieu ». [On admirera l’admirable et divine précision des
textes de la Vulgate !]
DE L’ANTI-PAPE WOJTYLA PARLANT COMME LE DRAGON,
ABOMINABLE ET SCÉLÉRAT IDOLÂTRE QUI DÉCHIRE L’ÉGLISE D’OCCIDENT ET FAIT ADORER
LA PREMIÈRE BÊTE
Karol Wojtyla, « cardinal-archevêque » de
Cracovie aux origines aussi incertaines que mystérieuses – d’après la Tradition
les origines de l’Anti-Christ sont entourées de mystère – était parti à
Babylone, à la mort de l’Anti-Pape Montini-P. 6, le démentiel adorateur de
l’Homme et du monde, avec la certitude d’être élu pape. C’est ce qui ressort
clairement du livre de son ami MALINSKI « JUAN PABLO II – Historia de un
hombre, Prólogo del « cardenal » Tarencon, celui-là même qui s’est
rendu à jamais sinistrement célèbre en souhaitant, lors d’un synode romain, que
la secte conciliaire qui a supplanté l’Eglise : « promeuve plus
efficacement le SEXE comme moyen de communication sociale » !!! Le
livre de BLAZYNSKI : « JEAN PAUL II, Un homme de Cracovie »
fournit aussi d’utiles précisions à ce sujet.
Les intrigues vaticanes en décidèrent autrement et
grâce principalement aux manœuvres du « cardinal » BENELLI, ce fut
LUCIANI, le louangeur de Carducci, auteur de L’HYMNE À SATAN, qui fut propulsé comme « pape » riant
sur et au milieu des décombres de l’Eglise !
Hans Urs von Balthasar, l’un des maîtres à penser de
Wojtyla, fait « cardinal » par lui et mort subitement à la veille
même de son départ pour Babylone où il devait recevoir les insignes de sa
charge, a raconté ainsi l’assassinat de l’Anti-pape Jean-Paul I, sous la forme
d’une « vision » de Sœur Erika Holzach, appartenant à sa
« Communauté Johannique » charismatique :
« Hier
soir, presqu’à la fin de la prière dans le monde de Dieu, il me fut donné
connaissance certaine de ce qui suit : Dans la nuit où le Pape Jean Paul I
fut assassiné, deux hommes vinrent le trouver dans sa chambre à coucher. Le
premier portait la seringue mortelle, l’autre devait faire la garde. Mais le
Saint-Père se réveilla et remarqua tout de suite qu’on voulait le tuer. Il vit
aussi le deuxième homme. Il ne put ni ne voulut se défendre, mais accepta
librement et par amour la mort. Tout alla très vite. L’aimée Mère de Dieu me
montra que le Saint-Père s’était, dans les derniers instants, complètement
remis à Elle ; il lui recommanda aussi l’Eglise et le prochain futur pape.
Si je ne me trompe pas, le deuxième homme qui montait la garde fut tué plus
tard par le premier en tant que complice. C’est tout. » [Hans Urs von
Balthasar : ERIKA : DU WEISST
NICHT, WIE SEHR ICH DICH LIEBE, livre non encore traduit en français]
La « vision » de la charismatique Erika
correspond pour le fond aux déclarations de David A. Yallop dans son livre AU NOM DE DIEU et à celles de Roger
Peyrefitte dans son livre LA SOUTANE
ROUGE, les ordonnateurs du crime étant pour le premier les francs-maçons de
la Loge PROPAGANDA DUE, et pour le
deuxième les communistes du KGB, ce
qui est certain car le pseudo-attentat dont aurait été victime Wojtyla n’a été
monté par le KGB que pour donner le change et éliminer les francs-maçons au
profit exclusif des communistes. Les francs-maçons n’avaient aucun intérêt –
bien au contraire – à éliminer un « pape » louangeur du sataniste
Carducci dont l’Hymne à Satan est déclamé dans leur « Liturgie ».
Le crime a donc profité principalement à
Wojtyla !
Wojtyla s’est particulièrement singularisé, avant son
usurpation du Siège de Pierre, par la rédaction du livre intitulé AMOUR ET RESPONSABILITÉ, publié en
français avec une préface du « cardinal » de LUBAC. Malinsky, dans
son livre MON AMI KAROL WOJTYLA passe
comme chat sur braises sur ce livre capital pour percer à jour Wojtyla. Il se contente
de préciser que ce livre sur la « sexualité »
- il devrait en effet s’intituler SEXUALITÉ ET PERSONNALISME – n’est pas la
relation d’une « expérience
personnelle », car « il ne faut surtout pas oublier que l’auteur
de ce livre est un prêtre ». [p. 250] Utile précision, car le livre fait
précisément montre d’une si vaste et si approfondie connaissance de la
sexualité que tous les doutes sont permis. C’est assez dire que ce livre est
une étude exhaustive de la sexualité dans ses manifestations jusqu’à situer
avec précision les points de la colonne vertébrale qui commandent érection et
orgasme, le tout, comprenne qui pourra, sous le manteau du
« personnalisme » ! Le fait capital toutefois est que ce livre,
constitué pour l’essentiel de verbiage répétitif et d’erreurs flagrantes, est
une exaltation des relations charnelles atteignant leur plénitude dans
l’orgasme simultané à rechercher avec zèle.
Malinsky précise encore qu’il y a – outre
« l’expérience pastorale » ! – une deuxième source. Cette source
supérieure c’est l’Evangile ayant pour prolongement l’enseignement de
l’Eglise ». [p. 250] Effectivement, la deuxième source de ce bouquin se
trouve bien dans la BIBLE et dans la BIBLE, il se trouve dans le DISCOURS DU DRAGON AU JARDIN D’EDEN, ainsi
que démontré dans cette étude.
Parvenu sur le Siège de Pierre à la suite de
l’assassinat de Luciani, Wojtyla, lors des audiences du mercredi, a continué à
enseigner – mais désormais URBI ET ORBI – ce qu’il a désigné lui-même comme sa
« THÉOLOGIE DU SEXE » proclamant cette nouveauté
anti-évangélique : « LE CORPS RÉVÈLE L’HOMME » ! Mais voici
un extrait de sa « serpentéchèse » du mercredi 12 novembre 1980, dans
son charabia serpentesque :
« Cette
spontanéité [pleine et mutuelle du rapport qui naît de l’attirance réciproque
de la virilité et de la féminité] est le fruit graduel du discernement des
impulsions de son cœur. Quand le désir sexuel est lié à une noble satisfaction,
il est différent du désir pur et simple, l’excitation sensuelle n’ayant rien à
voir avec l’émotion profonde avec laquelle, aussi bien la sensibilité
intérieure que la sexualité réagissent à l’expression de la féminité et de la
virilité… Si ce but n’est pas recherché [le don authentique du sens érotique]
l’attirance des sens et les passions du corps ne dépassent pas la simple
concupiscence dépourvue de toute valeur éthique. » [!?!?] DANS
CE CAS LES HOMMES ET LES FEMMES NE FONT PAS L’EXPÉRIENCE DE LA PLÉNITUDE D’EROS
QUI EST L’IMPULSION DE L’ÂME VERS CE QU’IL Y A DE VRAI, DE BON, DE BEAU…
Ni la BIBLE, ni l’EVANGILE, ni l’EGLISE n’ont jamais
enseigné rien de tel, surtout pas dans un tel charabia controuvé, exclusivement
destiné à égarer et perdre les simples, ainsi que le déclare saint IRÉNÉE dès
le Préambule de sa DÉNONCIATION ET
RÉFUTATION DE LA GNOSE AU NOM MEN-TEUR : De façon spécieuse, par l’art des
discours, ils attirent d’abord les simples à la manie des recherches ;
puis, sans plus se soucier de vraisemblance, ils perdent ces malheureux, en
inculquant des pensées blasphématoires et impies à l’endroit de leur Créateur à
ces gens incapables de discerner le faux du vrai. Quel « simple »
pourrait découvrir et réfuter, par exemple, la formidable erreur contenue dans
ces mots « la simple concupiscence dépourvue de toute valeur
éthique », surtout lorsque cette monstrueuse affirmation est faite par une
personne qui se prétend le VICAIRE DU CHRIST, ENSEIGNANT URBI ET ORBI ?!
La concupiscence, la concupiscence de la chair dont il est question ici, cette
concupiscence sexuelle – qui est la plus pesante, la plus terrible et la plus
universelle séquelle de la faute originelle – est, à l’inverse de l’affirmation
de Wojtyla, très précisément la norme morale [« éthique » dit Wojtyla]
qui permet à la conscience de discerner le bien du mal et de faire le choix
entre le bien – refus de suivre la concupiscence orientée vers le mal – et le
mal : assouvissement du mal suggéré par la concupiscence, celle-ci n’étant
pas peccamineuse en soi mais orientée vers la suggestion du péché. C’est très
précisément l’étude des concupiscences qui permet d’établir les normes
« éthiques », la concupiscence en général étant TOUTE SUGGESTION DU
MAL.
[Ce n’est pas par hasard que saint Irénée a été cité
ici, car c’est Irénée de Lyon qui a réfuté par avance dans le même livre l’une des
hérésies majeures de Wojtyla, suivant laquelle Dieu serait au centre du cosmos,
ainsi qu’il sera montré dans la deuxième partie de cette étude.]
La BIBLE n’a donc rien enseigné de tel. Elle enseigne
tout le contraire, à savoir que c’est pour avoir fait ce que Wojtyla appelle
« l’expérience de la plénitude d’Eros » qu’Adam et Eve ont perpétré
la transgression originelle. Cette même Bible, au chapitre 18 du Lévitique,
pour ne citer que cet exemple, désigne cette « expérience de la plénitude
d’Eros » par un mot qui ne laisse place à aucun doute : turpitudo – honte. Le mot est employé
vingt fois dans le même chapitre ! Ce qui tout à fait logique, puisque
cette même Bible, ainsi que déjà mentionné, dit : « Ecce enim in
iniquitatibus conceptus sum et in peccatis concepit me mater mea ». Les
Livres de Job, de Tobie, les Proverbes, l’Ecclésiaste, pour ne citer qu’eux,
disent exactement la même chose pour déplorer la misère inhérente à la
procréation charnelle.
L’ÉVANGILE – est-il besoin de le dire ? – ne contient
pour sa part pas un seul iota qui
pourrait, non pas justifier, mais simplement encourager cette « expérience
de la plénitude d’Eros ». Le Christ nous la déconseille même à un tel
point, qu’Il nous dit : « Et sunt eunuchi, qui seipsos castraverunt propter regnum coelorum ». Et Il
ajoute : « qui potest capere
capiat ! » Wojtyla n’est manifestement pas du nombre de ceux qui
peuvent comprendre cela, ce qui est tout de même fâcheux pour une personne qui
se prétend le VICAIRE DU CHRIST ! Le Christ dit dans le même
chapitre : « Non omnes capiunt verbum istud, sed quibus datum
est » : [Matth. 19, 11] Il n’est que trop évident que cette
compréhension n’a pas pu être donnée à un individu qui a reçu au front – et en
habits pontificaux !!! – la marque de SIVA, le dieu-phallus.
Quant à l’EGLISE, la véritable Eglise, elle a toujours
enseigné que la faute originelle, comme déjà dit, se transmettait par la
génération charnelle. Et elle a toujours enseigné que le MARIAGE est un CONTRAT
et que c’est dans ce contrat – donc du domaine spirituel – que réside le
SACREMENT. Ce sacrement est destiné à porter remède au péché inhérent à la
procréation, celle-ci étant le premier but du mariage. Secondairement, le
mariage est aussi, selon l’enseignement de saint Paul, un remède à la
concupiscence. Ce n’est que dans la secte conciliaire, actuellement présidée
par Wojtyla, que le mariage est devenu un contrat ordonné en premier lieu à
satisfaire « la plénitude d’Eros », ainsi que le nouveau droit
canonique imposé par Wojtyla le proclame. Le remède à la concupiscence de
l’ancien Droit a évidemment été rejeté. Dans son GUIDE PRATIQUE DU CODE DE DROIT CANONIQUE, préfacé par le
« cardinal » Etchegaray, Roger Paralieu écrit très justement de ce
nouveau droit : Le chapitre sur le
sacrement de mariage est une des plus importantes parties du Code de Droit
Canonique… cette communauté de vie est ordonnée au bien des époux et à la procréation-génération des enfants. Ceci suppose UN CHANGEMENT RADICAL avec la
doctrine enseignée jusqu’à Vatican II, où l’on établissait une hiérarchie des
fins du mariage… Le Concile s’est refusé à établir cette hiérarchie. [P.
315-316]
Le « chanoine » Paralieu s’est-il rendu
compte qu’en parlant de « CHANGEMENT RADICAL avec la doctrine enseignée »
depuis l’origine par l’Eglise « jusqu’à Vatican II » il donnait
l’exacte définition de L’APOSTASIE, qui
consiste précisément dans un RADICAL CHANGEMENT DE DOCTRINE ?! On ne
peut qu’enregistrer le formidable aveu de « l’Official du Tribunal d’Appel
de la Région d’Aquitaine » avec l’approbation d’un « cardinal »
de la secte conciliaire…
Or saint Paul, dans sa deuxième Epître aux Thessaloniciens,
dit expressément ceci : « Ne quis vos seducat ullo modo : QUONIAM NISI VENERIT DISCESSIO PRIMUM, et
revelatus fuerit homo peccati, filius perditionis… Que personne ne vous
séduise : parce que [le Jour du Seigneur, Dies irae, n’arrivera pas] que
ne se soit accomplie préalablement la DISCESSIO [« vote qui divise »
la Vérité pour aboutir à L’APOSTASIE] et
que n’ait été révélé [découvert, démasqué] l’homme du péché [originel]
le fils de la perdition… » [On admirera l’extrême concision
latine !] Or, ce sont bien les VOTES du Brigandage de Vatican II qui ont
divisé la doctrine de toujours pour aboutir au « changement
radical », à L’APOSTASIE par conséquent reconnue et proclamée par Paralieu
et c’est bien dans et par ce brigandage que se sont
révélés/découverts/démasqués les diviseurs, les apostats se vantant cyniquement
de réaliser 1 7 8 9 et 1 9 1 7 dans l’Eglise, c’est-à-dire la
décapitation de toute AUTORITÉ DE DROIT DIVIN et son remplacement par le
MATÉRIALISME ATHÉE, selon les aveux des apostats eux-mêmes, les Suenens, Congar
et Cie !
Après toutes ces considérations indispensables dans
une question d’une complexité aussi extrême, il est possible de conclure cette
première partie en disant que lorsque Wojtyla – dont la devise est « TOTUS
TUUS – TOUT À TOI (MARIE) » et qui s’est fait représenter sur un timbre
des Postes vaticanes debout sur le globe terrestre, comme la Vierge Marie de la
Médaille Miraculeuse triomphant de l’Antique Serpent par son IMMACULÉE
CONCEPTION – proclame URBI ET ORBI que « l’expérience de la plénitude d’Eros est L’IMPULSION DE L’ÂME
HUMAINE VERS CE QU’IL Y A DE VRAI, DE BON, DE BEAU », donc l’impulsion de
l’âme vers Dieu, puisque Dieu seul est LE VRAI, LE BON, LE BEAU, il parle très exactement comme l’Antique
Serpent, disant à Eve « eritis sicut dii – vous deviendrez comme des
dieux » en faisant l’expérience de l’union charnelle.
Wojtyla
parle donc bien « SICUT DRACO - comme le serpent » tout en se
présentant avec des « CORNUA SIMILIA AGNI - avec des cornes semblables à
celles de l’Agneau » !
QUI
POTEST CAPERE CAPIAT !
(Première publication : octobre 1988)