Appel des Huit pour
la Paix, Malaga, 10 octobre 2013
Les signataires
appellent le gouvernement fédéral allemand à récuser totalement la validité du jugement du Tribunal de Nuremberg de 1946 et annuler le Traité d’Allemagne (*)
ainsi que le Traité des « deux plus quatre » (**) et, dans la mesure
où elle repose sur ce procès, de réviser et réécrire l’histoire sous l’autorité
de l’institut Max Planck de droit public et international comparé.
Les éléments suivants nous incitent à entreprendre
cette démarche :
a) Les médias allemands (à l’exception du journal Die Welt du 14/06/2013) ont en grande
partie passé sous silence la dissimulation suivie du vol, par Robert Kempner,
procureur adjoint au « Tribunal militaire international » (TMI) du
volumineux Journal d’Alfred Rosenberg condamné en 1946 par ce même tribunal
comme « criminel de guerre ». De toute évidence cet acte visait à
faire disparaître des éléments à décharge pour l’accusé. Le journal Die Welt s’enhardit à citer des médias
américains qui disent que l’histoire devra être
réécrite.
(http://www.welt.de/geschichte/zweiter-weltkrieg/article117125532/Papiere-des-NS-Chefdenkers-veraendern-Geschichte.html)
Ces documents probatoires, à décharge, sont
actuellement celés par le Centre Simon Wiesenthal qui s’est frauduleusement
approprié ces documents et cherche à les réinterpréter. A ce « Tribunal militaire
international » d’autres cas gravissimes relevant de la violation du droit
et de la falsification ont été soulevés ou ont été reconnus par la recherche
historique.
b)
Par ailleurs les médias allemands taisent (à l’exception du journal Die Welt du 06/09/2013 –) la révélation de l’assassinat du prisonnier
Rudolf Hess par les Services secrets de Sa Majesté rapporté récemment par la
presse britannique qui se référait à Scotland Yard.
(http://www.independent.co.uk/news/uk/crime/adolf-hitlers-nazi-deputy-rudolf-hess-
murdered by-british-agents-to-stop-him-spilling-wartime-secrets-8802603.html)
Hess devait emporter la vérité dans sa tombe.
c) Par contre,
les médias ne nous ont pas caché la déclaration du ministre des finances
Wolfgang Schäuble, qui reconnaissait que, près de 70 ans après la fin de la
guerre, l’Allemagne n’avait toujours pas recouvré sa souveraineté.
(http://www.bundesfinanzministerium.de/Content/DE/Reden/2011-2011-11-18-european-banking-congress-html ?view=renderPrint)
En conséquence
nous demandons donc instamment au gouvernement fédéral allemand :
- D’informer
officiellement le peuple allemand que l’Allemagne, en 1945, n’a pas été occupée
par les Forces alliées pour être « libérée » mais pour être
soumise, trompée et pillée ;
- De
demander non seulement la publication des originaux du Journal de
Rosenberg mais aussi tous les dossiers subtilisés ou transférés à
l’étranger (USA, GB, URSS), d’ouvrir une enquête sur le meurtre du
prisonnier Rudolf Hess (après une détention d’un demi-siècle) et de mettre
en accusation les assassins britanniques et leurs commanditaires
politiques ;
- D’exiger
de la FED la restitution à la République fédérale allemande de l’or
allemand dérobé aux Allemands et de prier les alliés occidentaux de
retirer immédiatement leurs agents et troupes d’occupation afin de
rétablir la souveraineté de l’Allemagne après des décennies de tromperie
et de servitude.
Dr. Rigolf Hennig, Udo
Voigt, Gerd Honsik, Jurij Below, Günter Deckert, Adrian Preissinger, Dr.
Herbert Fritz, Andreas Saẞ
(*) Accords de Bonn, 1952.
(**) Signé le 12 septembre 1990 à Moscou par les ministres des Affaires étrangères des deux Etats allemands ainsi que les Etats-Unis, d'URSS, de Grande-Bretagne et de France.
NULLITÉ DU JUGEMENT DU TRIBUNAL DE NUREMBERG
Voici un exemple, parmi d’autres, des cas
gravissimes soulevés par l’Appel des Huit : en date du 26 novembre 2010,
la Douma (le parlement de Russie) a officiellement reconnu que le massacre de
4400 prisonniers de guerre polonais à Katyn (Biélorussie), perpétré entre avril
et mai 1940, avait été ordonné par Staline lui-même et que l’Union soviétique
était seule coupable de ce crime de guerre.
Il est notoire que le jugement du Tribunal
militaire international (TMI) siégeant à Nuremberg de 1945 à 1946, tribunal
constitué par les anciennes puissances alliées (Etats-Unis, Grande-Bretagne,
France, Union soviétique) pour juger l’Allemagne vaincue, fonde en droit les
lois de censure et de répression qui ont érigé la Shoah en dogme historique
indiscutable.
Certes, la décision de la Douma n’apporte rien
de vraiment nouveau à la connaissance de l’Histoire, mais elle constitue un
« fait nouveau » dans le sens juridique du terme. En 1943 déjà, la
commission d’enquête neutre dirigée par le professeur Naville, expert médecin
légiste de Genève, avait conclu à la culpabilité des Soviétiques. En 1946, au
cours des débats du Procès de Nuremberg, le juge américain Francis Biddle
déclara que l’intervention du procureur soviétique Rudenko chargeant les
Allemands du crime de Katyn [document URSS-54] était si arrogante et si
calomnieuse qu’aux Etats-Unis « l’auteur d’un tel document serait poursuivi pour outrage à magistrat » et qu’il fallait peut-être envoyer Rudenko « en prison séance tenante », une
réaction ambigüe puisque cet acte d’accusation avait été approuvé par les quatre
puissances alliées. (1)
En 1990, Mikhaïl Gorbatchev, alors président
de l’URSS, avait admis la culpabilité des soviétiques dans le massacre de
Katyn. Entre 1992 et 2005, les autorités judiciaires de la Fédération de Russie
menèrent une enquête et conclurent au non-lieu, avant tout pour cause de prescription,
les massacres de Katyn étant qualifiés de « crime militaire ». Enfin, en
novembre 2010, la Douma confirma officiellement la culpabilité de l’Union
soviétique et la responsabilité de la Russie quant aux conséquences du massacre
de Katyn, ce qui constitue un fait nouveau de nature juridique ouvrant, à
priori, le droit à des réparations en faveur de la Pologne et des descendants
des victimes.
Or, le jugement du Tribunal de Nuremberg, sans
pour autant disculper l’Allemagne accusée à tort de ce crime par le procureur
soviétique, le général Rudenko (document URSS-54), avait occulté l’identité du
véritable coupable, à savoir l’Union soviétique elle-même. A l’évidence, le
Tribunal de Nuremberg ne pouvait se permettre de juger l’un de ses membres sans
se contredire et se disqualifier.
La seule présence de juges soviétiques dans
cette même cause implique à posteriori leur récusation, voire même leur
inculpation pour forfaiture et, par conséquent la nullité, dans un Etat de
droit, d’un jugement comme celui rendu au terme du Procès de Nuremberg.
Ce « fait nouveau » repose sur la
reconnaissance officielle que des juges soviétiques ont siégé au Tribunal de
Nuremberg pour juger le crime de Katyn, alors que d’autres soviétiques,
exécutant les ordres de dirigeants soviétiques comme Staline et Béria (chef du
NKVD), ont perpétré le crime de Katyn. La décision de la Douma établit
officiellement le « fait nouveau » que les soviétiques siégeant au
Procès de Nuremberg étaient juge et partie dans le crime de Katyn. Or, nul ne
peut être à la fois juge et partie dans la même cause. Cela pose la question de
la légalité même du Tribunal de Nuremberg (2).
Il est inconcevable qu’une juridiction, en
l’occurrence le TMI, puisse ignorer et même couvrir, en toute connaissance de
cause, un crime perpétré par l’un de ses membres et qu’ensuite un tel jugement
soit reconnu par un Etat de droit, et ceci indiscutablement quand l’auteur du
crime, juge et partie, en fait officiellement l’aveu.
Quant à sa légitimité, de nombreux auteurs,
dont les pionniers furent Maurice Bardèche et Gaston-Armand Amaudruz, avaient
mis en évidence, il y a une soixantaine d’années déjà, le caractère
exceptionnel des Statuts et des débats de ce Tribunal militaire, en complète
rupture avec l’idée que l’on se fait du Droit et de la Justice depuis Portalis.
Rappelons que ces Statuts furent élaborés
avant la fin de la Deuxième guerre mondiale à l’initiative du Congrès Mondial
Juif (CMJ) par deux éminents juristes juifs lituaniens, Jacob et Nehemiah
Robinson (3). En 1946, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré dans sa
résolution 95 que les Statuts et le jugement du Tribunal militaire de Nuremberg
sont reconnus en tant que normes impératives de droit international. Ce
jugement a donc force de loi sur la planète entière. Il s’agit bien là d’un
redoutable instrument de coercition contre la souveraineté des Nations et
contre la liberté d’expression des citoyens.
Mettre en question la légalité du jugement de
Nuremberg en affirmant sa nullité, c’est mettre en cause la validité même des
lois de censure qui en découlent, sans oublier une possible révision des
jugements prononcés contre ceux qui auraient enfreint de telles lois. La
critique des lois ne viole aucune loi : c’est le principe même d’une véritable
démocratie. Et comme le jugement de Nuremberg a été promu au rang de norme
impérative de droit international, il paraît licite, à preuve du contraire, de
débattre de cette question en toute légalité. La loi française qui interdit de
contester le jugement de Nuremberg autorise encore à discuter du droit international.
Le « fait nouveau » en question donne pleine et entière légitimité à
l’Appel des Huit et il doit être entendu pour ce qu’il est : la dénonciation
fondée d’une forfaiture dont les conséquences sont plus actuelles que jamais.
René-Louis BERCLAZ
1) Source :
<http://phdn.org/histgen/katynnuremberg.html> (page 5 )
2) René-Louis Berclaz, Ecrits de combat, 2005,
pages 151-156
3) Nahum Goldmann, Le Paradoxe juif, Stock,
1976, page 148